2016 ouvre ses portes, je ne peux que souhaiter une année pleine de livres et d'ouverture au monde, à tous les collègues et aux élèves.
Comme le disait si bien Marcel Proust : la lecture, c'est une amitié.
Alors, entretenez-la bien !
Classe de cinquième
La séquence deux abordée cette année portait sur "Le rire au Moyen Âge" à travers l'étude d'une oeuvre intégrale : Le Roman de Renart.
Durant cinq semaines, les élèves ont étudié l'oeuvre à travers des chapitres sélectionnés : Le puits, la tonsure, la pêche à la queue, les jambons, les anguilles, le jugement de Renart, Renart pèlerin. Ils ont pu dégager des caractères types, une récurrence des certains thèmes (nourriture, religion, ruse, chasse).
Chaque personnage a suscité ses admirateurs, et ses réfractaires. Le roman a plu pour son côté comique, la présence des animaux ; il a déplu pour le côté répétitif des histoires, souvent brodées sur le même canevas (à la mode médiévale).
Pour poursuivre le principe de l'oeuvre (écrite par plus de vingt auteurs différents), les élèves ont dû écrire leur propre histoire du Roman de Renart, en employant Renart comme personnage principal dans un cadre médiéval, ainsi que trois autres personnages de leur choix.
Ils devaient suivre le scénario et les consignes suivants :
Par petits groupes, ils ont donc commencé lors du premier atelier par choisir les personnages, et par réfléchir aux buts de leurs personnages.
Ils ont par la suite rédigé le brouillon de leur histoire lors du second atelier, en tenant compte des points de grammaire et d'orthographe étudiés lors de la séquence (adjectifs, adjectifs de couleur, homonymes, révision des temps de l'indicatif, métaphore). Chaque groupe a bénéficié de mon aide, et du libre accès à leurs leçons.
Enfin, les élèves ont illustré et mis en page leur histoire, avant de la présenter à l'ensemble de la classe à tour de rôle.
Voici leurs réalisations sous forme de diaporama :
Classe de cinquième
Lors de la première séquence de l'année, portant sur les romans de chevalerie, les élèves ont eu à réaliser un blason personnel.
La première semaine, ils ont tout d'abord, grâce à une heure de lecture d'images, visualisés des blasons (celui de la ville du collège notamment) et appris les termes techniques pour les analyser : blasonner, héraldique. Ils ont pu les comparer, et deviner qu'un blason révélait une personnalité.
La deuxième semaine a été prévue comme une session de travaux dirigés : les élèves ont reçu une fiche sur les couleurs (de gueule, d'azur, de sable, de sinople etc.), les formes (blason de chevaliers, de demoiselles, de dames, de famille) et les règles à observer (pas de couleur sur une couleur, de métal sur le métal, de fourrure sur une fourrure), et les symboles (dragon, licorne, clef, gantelet de chevalier, château etc.). Ils ont alors choisi la forme, les couleurs et les symboles qu'ils souhaitaient pour leurs propres armoiries et réalisé un croquis.
La troisième semaine, a été consacrée aux travaux pratiques : la réalisation du vrai blason sur feuille canson, en vérifiant bien sûr avant que toutes les règles de l'héraldique avaient été respectées.
Une fois cela fait, j'ai pris en photo chacun des blasons, et réalisé un diaporama, que nous avons visionné en classe. Les élèves ont ainsi à la fois pu voir l'ensemble du travail, le commenter, et se féliciter du projet final très abouti :
Film Montage : Diaporama blason 5E
Film Montage : diaporama blasons 5F
Maître Corbeau sur un pupitre perché
Tenait en son bec un ouvrage.
Maître Renart, par l'image alléché
Lui tint à peu près ce langage :
" Hé, bonjour ! Corbeau l'érudit.
Que vous êtes beau, que vous me semblez instruit !
Sans mentir, si votre ouvrage
Se rapporte à votre babillage,
Vous êtes la sagesse des hôtes de ces bois. "
A ces mots, le corbeau ne se sent pas de joie,
Et pour montrer comme il est sage,
Ouvre un large bec, laisse tomber son ouvrage.
Le renard s'en saisit et dit : " Mon bon volatile,
Vous vous êtes montré bien imbécile !
Apprenez que sans votre papelard,
Vous n'êtes rien moins qu'un barbare."
Le corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
